La minéralisation des villes implique une augmentation des températures de 2ºC à 8ºC par rapport à la campagne. Il existe aussi des variations importantes de températures d’un quartier à l’autre et même à l’intérieur d’un même quartier. Ces variations sont liées à la présence ou l’absence de la végétation qui agit comme un véritable climatiseur urbain. Les conséquences néfastes des îlots de chaleur urbains sont multiples et importantes : plus de smog, moins bonne qualité de l’air, plus de problèmes de santé pour les personnes fragiles (personnes âgées, enfants, malades).
Les îlots de chaleur sur le territoire de la campagne ILEAU
Les principaux ICU sur le territoire de la campagne ILEAU se concentrent autour de l'autoroute 40 et l'autoroute 25, dans les zones industrielles et dans les grands stationnements.
Êtes-vous dans un îlot de chaleur urbains? Pour le savoir, consultez la carte interactive.
Les solutions possibles
La plantation d’arbres, d’arbustes et d’herbacés constitue un des moyens les plus efficaces dans la lutte aux îlots de chaleur urbains (ICU). Le verdissement permet de réduire l’absorption de la chaleur dans le milieu urbain. Cette réduction s’effectue grâce à l’association de la réflexion d’une partie des rayons solaires, de l’ombrage et de l’évapotranspiration (transpiration des plantes). Les végétaux ont la propriété de soutirer de l’air ambiant une partie des polluants qui s’y trouvent en les fixant sur les feuilles, tiges et troncs, jusqu’à ce qu’une pluie vienne les entraîner vers le sol.
Il a été démontré que le verdissement peut aussi engendrer des bienfaits sociaux et économiques : diminution du stress et de l’agressivité, facilitation des interactions, amélioration de la santé des individus, amélioration de la qualité paysagère, augmentation de la valeur de la propriété et diminution des coûts de climatisation.
Le choix des matériaux ont également un impact sur les températures. Les surfaces foncées (comme celles utilisées sur les toits ou stationnements) absorbent beaucoup plus de chaleur que les surfaces blanches, qui reflètent les rayons du soleil. Les surfaces noires ou foncées peuvent être plus chaudes de 21 °C que les surfaces de couleur pâle. Par l'installation d'un revêtement clair ou d'un aménagement vert (toit vert ou blanc, stationnement écoresponsable), il est possible de rafraîchir les milieux de vie de chacun.
La combinaison de plusieurs aménagements contribue également à réduire les températures, par exemple lors des interventions sur les bâtiments (toiture verte, façade végétalisée), tout en permettant une meilleure gestion des eaux pluviales.
Découvrez l'ensemble des projets réalisés sur le territoire ILEAU depuis 2015 sur la carte de la page d'accueil.
QUIZ : Testez vos connaissances sur la lutte aux îlots de chaleur urbains en 16 questions
Pour en savoir plus
- Le verdissement montréalais, Pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, Conseil régional de l'environnement de Montréal (2007) (pdf)
- Pour ma santé, je verdis mon milieu de vie, Conseil régional de l'environnement de Montréal (2005) (pdf)
- Mon climat, ma santé, site Web développé par l'Institut national de santé publique du Québec
- Mesures de lutte aux îlots de chaleur urbains, Giguère, M., Institut national de santé publique du Québec, Direction des risques biologiques, environnementaux et occupationnels (2009) (pdf)
- Les îlots de chaleur dans la région métropolitaine de Montréal : causes, impacts et solutions, Anquez, P., Herlem, A., Chaire de responsabilité sociale et de développement durable – Université du Québec à Montréal (2011) (pdf)
- Îlots de chaleur urbains, site Web Collectivités viables
- Reducing Urban Heat Islands: Compendium of Strategies, United States Environmental Protection Agency (2008)
- Réduire les îlots de chaleur urbains pour protéger la santé au Canada, Santé Canada (2020) (pdf)