Olivier Canuel Ouellet

Etudiant en géographie
Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Montréal-Nord, Anjou, Saint-Léonard, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve
Un bûcheron de l’asphalte devrait tenter de partager son enthousiasme et sa passion pour le verdissement au plus grand nombre de personnes possible.

Pouvez-vous vous décrire en quelques lignes et indiquer votre lien avec ILEAU.

Je suis étudiant à la maîtrise en géographie et je travaille à temps partiel pour le Cœur des sciences de l’UQAM. Et, c’est par l’entremise du Cœur des sciences que j’ai été introduit au projet ILEAU afin d’élaborer et de participer à des kiosques informatifs portant sur les îlots de chaleur urbains.

Quelles ont été vos motivations à vous engager dans la lutte aux îlots de chaleur en tant qu’étudiant ?

Tout a débuté lorsque j’ai entamé mon projet de recherche à la maîtrise puisque mon mémoire porte justement sur la problématique des îlots de chaleur urbains à Montréal. Donc, très rapidement, en lisant sur le sujet, j’ai vite réalisé que ce phénomène climatique urbain pouvait avoir de réelles répercussions sur la santé publique et tout particulièrement chez les plus démunis de notre société. Or, malgré toutes les conséquences néfastes sanitaires reconnues par le milieu scientifique, j’ai réalisé que cette problématique était très peu connue des décideurs et de la population en générale. Cela m’a vraiment motivé à vouloir faire connaître le phénomène d’îlot de chaleur urbain au plus grand nombre de gens et de vanter les solutions envisageables. C’est ce que j’ai pu réaliser grâce au Cœur des sciences de l’UQAM.

Quelles sont les missions d’un bûcheron de l’asphalte à vos yeux ?

Il doit participer activement au verdissement urbain. Cela peut se faire par la création de projets de plantation de végétaux. Une autre action qui est souvent très peu valorisée, mais qui est à mes yeux tout aussi primordiale, est l’entretien et la préservation de toute la végétation qui est déjà présente dans nos milieux de vie. Un bûcheron de l'asphalte devrait aussi tenter de partager son enthousiasme et sa passion pour le verdissement au plus grand nombre de personnes possible. Bref, jouer le rôle d’ambassadeur du verdissement en milieu urbain.

Quel est le message que vous aimeriez transmettre aux acteurs montréalais pour les encourager à s’investir dans la transformation de leur ville ?

J’aimerais leur dire que les effets bénéfiques de la végétation sont beaucoup plus grands et nombreux que les quelques aspects négatifs qu’elle peut apporter. J’aimerais leur dire également que le bien-être de leurs concitoyens et concitoyennes passe en grande partie par un aménagement urbain axé sur la préservation et la valorisation du milieu naturel en ville.

Votre rêve pour le Montréal de demain ?

J’aimerais voir davantage d’aménagements urbains mieux adaptés aux îlots de chaleur et aux changements climatiques. J’aimerais également que ces aménagements ne soient plus vus comme marginaux, mais bien comme la norme.