Catherine Gauthier
6 décembre 2016
*Prenez note que ce texte publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Pouvez-vous écrire une ou deux lignes d’introduction sur vous, les fonctions que vous occupez aujourd’hui et votre lien avec ILEAU?
Une bûcheronne (un peu) geek ? En tant que directrice générale chez ENvironnement JEUnesse, je ne coupe pas les arbres mais j’abats plutôt les frontières en tissant des liens entre les différents acteur(trice)s du projet ILEAU : enfants, comité de parents, directions, horticulteurs, aménagistes, gestionnaires de projet, etc. Je ne porte pas la barbe, mais j’ai souvent mon ordinateur sous le nez pour échanger avec les équipes du projet ILEAU, publier des nouvelles et gazouiller sur Twitter.
Quels sont les moyens utilisés pour sensibiliser et mobiliser les institutions à ce projet?
C'est par l'adresse que vaut le bûcheron, bien plus que par la force. Et l’adresse du projet ILEAU, qui fait aussi sa force, est d’avoir réuni un ensemble d’acteurs autour d’une même table. Ce modus operandi favorise la sensibilisation et la mobilisation d’une diversité de personnes qui, isolées, ne pourraient transformer leurs milieux de vie en espaces plus verts.
Quels sont les éventuels retours que vous avez pu avoir, pour le moment?
Les moments forts du projet sont ceux où se concrétisent les aménagements dans les cours d’écoles ou de garderies. Non seulement les enfants, mais aussi leurs professeur(e)s, intervenant(e)s, directeur(trices)s et parents sont très enthousiastes de voir leur cour transformée. Les institutions participantes apprécient les efforts de l’équipe du projet ILEAU, leur dévouement et leur professionnalisme.
Quel serait votre message pour encourager les institutions montréalaises à s’investir dans la transformation de leurs espaces?
La transformation de nos milieux de vie ne se fera pas d’elle-même. Comme le projet ILEAU l’a montré, il a fallu que le CRE-Montréal amène un grand nombre de partenaires locaux et régionaux à se tirer une bûche. Ce n’est qu’avec la force collective que le projet ILEAU a réussi à planter environ 375 végétaux (arbres, arbustes, vivaces et grimpantes) dans l’Est de Montréal.
Quelles sont les missions d’un bûcheron de l’asphalte à vos yeux?
Un(e) bûcheron(ne) de l’asphalte doit travailler sans relâche pour verdir les espaces publics comme privés, encourager des aménagements plus écologiques, favoriser la biodiversité – même en milieu urbain, militer pour une plus grande accessibilité des transports actifs et collectifs… Bref, bûcher fort parce que c'est en bûchant qu'on devient bûcheron(ne) !
Votre rêve pour le Montréal de demain?
Que les bûcheron(ne)s soient de retour en ville !