Rêver le grand parc

À quoi pourrait ressembler le grand parc de l’est? Quels aménagements envisager? La requalification du golf et son intégration au parc nature du bois d’Anjou est au coeur du projet : Le Parcours, proposé par Emilie Langlois, dans le cadre d’un projet final pour la maîtrise en architecture de paysage de l’Université de Montréal.

© Émilie Langlois

Lieux surprenants de biodiversité, les golfs urbains ont le potentiel de devenir des espaces verts structurants pour les villes et méritent donc d'être préservés et intégrés à la trame urbaine. La vision pour le réaménagement de ce site est de mettre à l'avant plan cette biodiversité dans un parc-nature qui évoque les formes et les principes d'aménagement du golf.

Le projet proposé cherche ainsi à recréer les habitats du site en créant des zones distinctives, qui mettent en valeur l’expérience déjà proposée par le site. L’idée sous-jacente derrière ce réaménagement n’est pas faire table-rase du golf, mais plutôt de proposer des pratiques de gestion et d'aménagement qui maintiennent les qualités paysagères du site et qui façonnent les milieux à travers le temps de manière à encourager sa renaturalisation. Le Parc-nature d'Anjou se distinguera des autres sites sous cette désignation à Montréal en favorisant une gestion des espaces qui est adaptée à sa mission écologique mais qui conserve les qualités paysagères du site actuel, favorisant une nouvelle relation à la nature en ville, qui n'est ni complètement sauvage ou mise sous cloche, ni complètement manucurée ou réservée aux usages anthropiques. Somme toute, le projet du Parcours révèle une nouveau mode de gestion des espaces verts qui tire profit de l'interaction entre humain et environnement dans la création du paysage.